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Positioun zum Livre Blanc vun der EU-Kommissioun

News Außenpolitik Charles Goerens

E Méinden huet den Europadeputéierten Charles Goerens an enger Pressekonferenz seng Positioun zum Livre Blanc vun der EU-Kommissioun presentéiert. A sengen Aen ass et kuerzfristeg erstriewenswäert fir den Zeenario 4 ëmzesetzen, manner ze maachen, mee méi efficace an den Domäne wou en eppes mécht, zesummenzeschaffen. Laangfristeg muss et awer eiser all Zil sinn, fir den Zeenario 5 ëmzesetzen, an zwar méi wéi bis elo an der EU zesummenzeschaffen.

An dësem Zesummenhang ënnersträicht de Charles Goerens och nach eemol, wéi wichteg et ass, datt déi eenzel Bierger sech hei mat abannen, a weist sech och ganz erfreet iwwer déi sëllech rezent Biergerinitiativen.

Lignes directrices pour la conférence de presse de Charles Goerens du 3 avril 2017

Le fonctionnement actuel de l'UE ne produit que des résultats insatisfaisants, notamment pour ce qui est des réponses à donner à la crise des réfugiés, à la gestion de la zone euro, à la crise de l'emploi et aux situations conflictuelles à l'extérieur de l'UE.

De plus, le Brexit va remettre en question la continuité des politiques actuelles de l'Union. Cela est dû notamment au fait que la sortie du Royaume-Uni de l'UE va nous priver d'un contributeur net très important. Le financement de la politique agricole commune, de la politique régionale, de la politique extérieure et du développement va être marqué par des coupures budgétaires importantes. On ne peut dès lors plus parler de scénario réaliste en réponse au premier scénario évoqué par Jean-Claude Juncker, intitulé "s'inscrire dans la continuité". Quant au deuxième scénario "Rien d'autre que le marché unique", celui-ci n'est pas souhaitable parce qu'il ne prévoit aucune structuration politique de l'UE. Le troisième scénario "ceux qui veulent plus font plus" répond à une situation de 27 Etats membres très hétérogènes dans leur façon d'aborder les problèmes essentiels de l'UE. L'euro, oui, mais pas pour tous, Schengen, oui, mais pas pour tous, aider les réfugier, mais ne rien à attendre des pays de Višegrad, renforce le caractère non-transparent et inefficace d'une Union européenne où tout le monde a les mêmes droits sans vouloir en assumer les obligations qui en découlent. Le quatrième scénario "faire moins,  mais de manière plus efficace" peut être utile si l'on entend par faire moins l'abolition des chicanes administratives ou de mécanismes décisionnels peu démocratiques. A titre d'exemple, il serait souhaitable de responsabiliser davantage les Etats membres. Le renouvellement de l'autorisation de mise sur le marché du glyphosate, par exemple, a été décidé par la Commission seule. En pareilles circonstances les Etats membres confrontés à la proposition de la Commission ont voté en ordre dispersé, ce qui n'a pas permis de rassembler le quorum nécessaire à une décision. Donc rendre la décision plus démocratique obligerait les Etats membres à assumer leur responsabilité plutôt que de pointer du doigt la Commission et de faire oublier leurs propres manquements.

"Faire beaucoup plus ensemble" (cinquième scénario) est sans aucun doute, de mon point de vue, le scénario idéal, mais il a peu de chance de se concrétiser dans le court terme. C'est le scénario à atteindre en favorisant deux approches. Viser un maximum de convergence entre les Etats membres d'une part et d'autre part permettre au citoyen de s'impliquer davantage dans la relance de l'UE.

Ajoutons que l'on peut rendre plus démocratiques les processus décisionnels en acceptant un Parlement européen à géométrie variable qui pourrait être le moteur de la relance de l'UE.

Le principe en serait le suivant: Plutôt que de créer une nouvelle assemblée parlementaire composée de représentants des Etats membres de l'Eurozone, il serait préférable de réserver ces prérogatives au Parlement européen. Comme 19 pays seulement font partie de l'Eurozone, il serait judicieux de limiter les prérogatives parlementaires en rapport avec l'euro aux seuls députés ressortissants des Etats membres de l'Union économique et monétaire (UEM). Cette fonction devrait être assumée par les députés européens élus dans les 19 pays de l'UEM.

Les décisions en la matière seraient dès lors prises par 491 députés. Les 260 députés britanniques, suédois, danois, polonais, tchèques, roumains, bulgares, hongrois et croates  pourraient toutefois discuter et même voter, mais leur vote n'aurait qu'une valeur purement indicative.

Il y a d'ailleurs un précédent à cela: Le statut des députés de Berlin-Ouest du Bundestag jusqu'à la réunification allemande. Les députés de Berlin-Ouest pouvaient s'impliquer au niveau du Bundestag, mais, en principe, leur vote restait purement indicatif.

Que nous le voulions ou non, la situation actuelle marquée notamment par le Brexit nous oblige à repenser le fonctionnement de l'UE.

 

 


Charles Goerens