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Den Donald Trump dréit d'Rad an der Klimapolitik zeréck!

Parlamentarische Fragen Klimaschutz und Energie Gusty Graas

A senger parlamentarescher Ufro un d'Ëmweltministesch wëll den DP-Deputéierte Gusty Graas wëssen, wéi d'Positioun vun der Regierung dozou ass an a wéi wäit d'Ëmsetzung vum Paräiser Klimaaccord doduercher a Fro gestallt ass.

Question

Monsieur le Président,

J'ai l'honneur de vous informer que, conformément à l'article 80 de notre Règlement interne, je souhaite poser la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l’Environnement :

« Récemment Monsieur Donald Trump, président des États-Unis d’Amérique, a signé un décret visant à remettre en cause le « Clean Power Act » et à favoriser d’une manière plus offensive l’exploitation du charbon à des fins énergétiques. Cette décision aura sans doute des conséquences néfastes pour l’engagement planétaire contre le réchauffement climatique.

Dans ce contexte j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre :

  • Quelle est la position du Gouvernement luxembourgeois concernant ce décret ?
  • De quelle manière cette décision du président Trump pourrait affecter la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat ?
  • Est-ce que ce revirement des États-Unis d’Amérique au sujet de la politique climatique ne risque pas d’entraver les bonnes relations existant entre ce pays et l’Union Européenne ?
  • Quelle sera la stratégie de l’Union européenne et du Luxembourg en particulier afin de continuer efficacement la lutte contre le réchauffement climatique en dépit d’un manque d’engagement nécessaire des États-Unis de l’Amérique ?»

Croyez, je vous prie, Monsieur le Président, à l'assurance de ma très haute considération.

Gusty Graas
Député

Réponse de la Ministre de l’Environnement à la question parlementaire n°2908 du 7 avril 2017 de l’honorable député Monsieur Gusty Graas

D’emblée il y a lieu de noter qu’une politique nationale n’influe en rien sur les lois des sciences naturelles, et que les conséquences du changement climatique telles qu’identifiées par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et la nécessité d’y faire face par une politique globale de protection du climat ne peuvent être mises en question par un seul acteur. Il est évident que le gouvernement luxembourgeois regrette que le président des États-Unis d'Amérique ait annulé une partie des réglementations contre le réchauffement climatique mises en place par son prédécesseur.

Or même si les Etats-Unis représentent avec 17,9% des émissions mondiales de gaz à effet de serre le deuxième émetteur derrière la Chine et que la décision du président Donald Trump risque d’influencer les Etats les moins progressistes en la matière, l’Accord de Paris sur le climat conclu en décembre 2015 a déjà été ratifié par 144 des 195 Parties signataires, représentant au total pas moins de 83% des émissions mondiales. A l’exception de la Russie et de la Turquie, l’ensemble des membres du G20 ont ratifié l’Accord, reconnaissant ainsi la nécessité d’une action commune, rapide et efficace contre le changement climatique. L’élan de la COP21, partagé aux Etats-Unis par de nombreux acteurs non-étatiques, ne semble donc pas remis en cause.

Pour ce qui est des bonnes relations entre les Etats-Unis d’Amérique et l'Union européenne, elles ne sont pas déterminées que par un seul dossier, en l’occurrence celui du climat.

L’Union européenne, et le Luxembourg en particulier, continueront d’œuvrer vers le respect des objectifs de l’Accord de Paris. Dans le cadre de la contribution européenne à l’Accord de Paris, laquelle prévoit une réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 d’au moins 40% par rapport à 1990 (contribution des secteurs « ETS » : - 43% en 2030 par rapport à 2005, contribution des autres secteurs : -30% en 2030 par rapport à 2005), le Luxembourg sera amené à réduire ses émissions d’au moins 40% à l’horizon 2030 par rapport à l’année de référence 2005. A cette fin un troisième plan d’action de réduction des émissions de CO2 sera élaboré.

Or le Luxembourg ne se limite pas à apporter sa part à la décarbonisation de l’économie à atteindre au plus tard au cours de la deuxième moitié du siècle. Il reconnaît également le besoin d’une solidarité renforcée envers les pays et régions les plus vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. C’est pourquoi le Luxembourg a décidé dès 2015 de mettre à disposition un montant global de 120 millions d’euros pour la période 2014-2020 pour le financement climatique international.

 


Gusty Graas