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L'optimisation du traitement des patients arrivant aux urgences

Questions parlementaires Santé et soins Max Hahn Carole Hartmann

Une clinique allemande a démarré un projet ayant comme but l'amélioration de la communication du service de secours à l'aide d'un protocole électronique. Nos députés, Carole Hartmann et Max Hahn, se sont renséignés sur la situation au Luxembourg. 

Question:

Monsieur le Président,

Par la présente, nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 de notre Règlement interne, nous souhaitons poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de l’Intérieur :

« En 2017, la clinique REGIOMED Lichtenfels en Allemagne, a démarré un projet ayant comme but l’optimisation du traitement des patients arrivant aux urgences.

L’introduction d’un protocole électronique du service de secours, nommé NIDApad, permet la saisie des données du patient et des détails médicaux (électrocardiogrammes, photos, etc.). L’urgentiste peut ainsi consulter, en temps réel, les données du patient même avant son arrivée aux urgences et commencer immédiatement avec la préparation du traitement.

Dans ce contexte, nous aimerions poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Santé et à Madame la Ministre de l’Intérieur :

  • Madame et Monsieur les Ministres, peuvent-ils expliquer le mode de communication actuel entre les services d’urgence et le CGDIS ? Existe-t-il une différence entre les quatre Centres hospitaliers ?
  • Est-ce qu’un changement du mode de communication entre le CGDIS et les quatre Centres hospitaliers est prévu dans le futur ?
  • Est-ce qu’un projet similaire à celui de la clinique REGIOMED Lichtenfels pourrait être envisagé au Luxembourg ? »

Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre très haute considération.

           Carole HARTMANN                    Max HAHN

                 Députée                                   Député

Réponse commune de Madame Taina BOFFERDING, Ministre de l’Intérieur et de Monsieur Etienne SCHNEIDER, Ministre de la Santé à la question parlementaire n°1196 du 12 septembre 2019 de Madame la Députée Carole Hartmann et de Monsieur le Député Max Hahn

Le projet mentionné par les honorables Députés concerne la mise en service d’un produit par une clinique privée en Allemagne, qui organise le secours à personne (« Betreiber des Rettungsdienstes ») dans plusieurs « Landkreise » adjacents. Cette situation, où un organisme privé, ici en l’occurrence une clinique privée, participe au service public de secours à personne diffère fondamentalement de l’organisation, dont est doté le Luxembourg. Avec la création du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS), le législateur luxembourgeois a voulu renforcer le secours à personnes, qui est à ce jour est un service public.

En ce qui concerne la communication entre le CGDIS et les hôpitaux, plusieurs modes de communication peuvent se présenter, en fonction des situations qui surviennent. Dans sa note de service interne du 18 juillet 2019, le CGDIS rappelle ces modes de communication, dont ceux concernant l’annonce des patients aux services d’urgence des hôpitaux.

Ainsi, en cas de prise en charge par le Service d’aide médical urgente (SAMU), le médecin du SAMU contacte directement le médecin des urgences pour le prévenir de l’arrivée d’un patient et pour lui transmettre les données médicales nécessaires.

Lors de la prise en charge d’un patient par une ambulance sans l’intervention du SAMU, la communication se fait en passant par le central des secours d’urgence. La transmission des informations quant à l’état du patient se fait selon des schémas standardisés (« A-B-C-D-E » et « SAMPLER ») par le biais d’une communication directe entre l’équipage de l’ambulance et le personnel des urgences. L’annonce de l’admission d’un patient doit se faire en particulier dans les cas suivants : suspicion d’un accident vasculaire cérébral (AVC), admission de patientes dans une maternité, d’enfants aux urgences de la « Kannerklinik » ou de patients pris en charge à défaut de SAMU disponible.

Depuis automne 2018, le CGDIS a mis en place un système de documentation électronique des rapports d’intervention. Cette documentation est en cours d’évaluation et sera étendue au SAMU.

Finalement, il pourra être envisageable de transmettre à moyen terme les données d’une ambulance ou d’un SAMU directement à un service d’urgence.


Carole Hartmann

Max Hahn