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Léisung zur Problematik Eechepressessiounsraup?

Questions parlementaires Santé et soins Développement durable, nature et environnement Gusty Graas

Eechepressessiounsraupe schéngen all Joer méi dacks zu Lëtzebuerg opzedauchen. Si sinn eng Gefor, well d’Sekreter vun hiren Hoer d‘Haut vun de Mënsche staark verbrennen. Dofir ginn elo Géigemesure geholl, an zwar prinzipiell op deene Plazen, wou de Raup riskéiert, fir de Leit geféierlech ze ginn. Zu Guénange an der Lorraine  huet d’Gemeng den „Institut de Recherche Agronomique“  (INRA) em Hëllef gefrot. Deem seng Experten hu mat enger Drone déi riskant Plaze mat engem Biocide gesprayt, ouni dass d’Ëmwelt dobäi zu Schued koum ass. An deem Kontext huet eisen Deputéierte Gusty Graas der Ëmweltministesch an dem Gesondheetsminister e puer Froe gestallt.

Question

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 de notre Règlement interne, je souhaite poser la question parlementaire suivante à Madame la Ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable et à Monsieur le Ministre de la Santé :

« La présence de chenilles processionnaires au Luxembourg semble s’accroître de saison en saison. Sachant que les poils urticants des chenilles représentent un danger pour la santé humaine, des mesures doivent être prises aux endroits où le risque de contact avec des personnes est important (le long des trottoirs, chemins ainsi que dans les parcs et aux alentours des aires de jeux).

Cette année la Ville de Guénange (Lorraine) a fait appel à l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) qui a utilisé un drone pulvérisant un biocide (Foray ES) sur les nids des chenilles. Selon la presse, l’expérimentation menée par l’INRA a été concluante. Non seulement les chenilles urticantes n’ont pas résisté au traitement, mais le traitement n’a pas non plus commis de dégâts collatéraux sur le plan environnemental.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Madame la Ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable et à Monsieur le Ministre de la Santé :

  • Les ministres sont-ils au courant de l’expérimentation menée par l’INRA pour lutter contre les chenilles ? Dans l’affirmative, partagent-t-ils l’avis de la presse que cette méthode s’avère efficace ?
  • Un traitement des nids de chenilles à l’aide de drones est-il également envisageable au Luxembourg ? Dans l’affirmative, quel organisme serait compétent pour effectuer une telle pulvérisation ? »

Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.

Gusty GRAAS
Député

Réponse de la Ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et du Ministre de la Santé à la question parlementaire n°868 du 5 juillet 2019 de l’honorable député Monsieur Gusty Graas

Les ministres sont-ils au courant de l’expérimentation menée par l’INRA pour lutter contre les chenilles ? Dans l’affirmative, partagent-t-ils l’avis de la presse que cette méthode s’avère efficace ?

Oui, les ministres sont au courant de l’expérimentation menée par l’INRA pour lutter contre les chenilles de la processionnaire du chêne.

Le groupe de travail sous l’égide de la Direction de la Santé du Ministère de la Santé, chargé de l’élaboration du plan d’action relatif à la processionnaire du chêne est en train d’étudier différentes méthodes de lutte contre l’espèce, dont l’application de biocides par drone. A ce stade il est cependant prématuré de prendre position quant à l’efficacité de cette méthode et l’opportunité de son utilisation.

Un traitement des nids de chenilles à l’aide de drones est-il également envisageable au Luxembourg ? Dans l’affirmative, quel organisme serait compétant pour effectuer une telle pulvérisation ?

Comme mentionné ci-avant, la méthode de traitement des chenilles à l’aide de drones est en train d’être examinée dans le cadre dudit plan d’action. Dans le contexte de la perte de biodiversité et de l’extinction d'espèces, il faut cependant souligner que l’emploi de biocides est à considérer comme dernier moyen de lutte qui doit se limiter strictement aux endroits à haute fréquentation humaine. Jusqu’à ce jour, tous les biocides, y inclus le produit Foray ES (Bacillus thuringiensis (var. kurstaki)) utilisé en Lorraine en 2019 dans la lutte contre la processionnaire du chêne, sont non sélectifs, donc préjudiciables à d'autres insectes, et ont un impact sur l’écosystème via la chaîne alimentaire. Il est indispensable que l’application de biocides se fasse strictement d’après les règles d’un monitoring scientifique sur l’état de développement des chenilles. En effet, les chenilles de la processionnaire du chêne ne doivent pas encore avoir atteint le troisième stade larvaire dans lequel ils forment les poils urticants.

Etant donné qu’aucun biocide n’est autorisé au Luxembourg pour la lutte contre la processionnaire du chêne, l’Administration de l’environnement (AEV) étudie les différents biocides déjà utilisés dans nos pays voisins et fera parvenir ses conclusions à la Direction de la Santé, à l’Administration de la nature et des forêts (ANF) ainsi qu’aux autres partenaires collaborant au plan d’action.

 


Gusty Graas