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Wat gëtt géint d'Depressioun zu Lëtzebuerg ënnerholl?

Parlamentarische Fragen Gesundheit und Pflege Gusty Graas

Question:

Monsieur le Président,

Par la présente, j’ai l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 83 de notre Règlement interne, je souhaite poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Santé :

« En date du 11 décembre 2019, l’Institut Robert Koch a publié une partie des résultats de l’enquête européenne par interview sur la santé.

En comparaison avec les autres États membres de l’Union européenne, il s’avère que les Luxembourgeois souffrent le plus souvent d’une dépression. 11,7 % des femmes et 8,2 % des hommes ont ainsi indiqué d’avoir eu des troubles dépressifs. Par rapport aux résultats de la dernière enquête européenne, il s’agit d’une hausse de 2,6 points de pourcentage pour les femmes et de 0,7 pour les hommes.

Dans ce contexte, j’aimerais poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Santé :

  • De nombreuse études reconnaissent la dépression comme une cause majeure de suicide. Le Ministère de la Santé avait lancé le Plan National de la Prévention du Suicide en 2014 qui a pris sa fin en 2019. En vue des résultats nommés ci-dessus, Monsieur le Ministre juge-t-il utile de lancer un deuxième Plan National de la Prévention du Suicide?  
  • Monsieur le Ministre, peut-il indiquer combien de personnes ont visité le site d’internet « Prévention Dépression » qui s’inscrit dans le cadre de la mise en application du Plan National de la Prévention du Suicide ?
  • En ce qui concerne la prescription d’antidépresseurs, le Luxembourg fait partie de la tête de liste en Europe. Monsieur le Ministre, entend-il promouvoir davantage la psychothérapie comme traitement contre la dépression?
  • Dans l’affirmative, quelles mesures Monsieur le Ministre propose-t-il ? »

Veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma très haute considération.

Gusty GRAAS

    Député

Réponse de Madame la Ministre de la Santé à la question parlementaire no 1703 du 13 janvier 2020 de Monsieur le Député Gusty Graas concernant les « dépressions ».

  1. Monsieur le Ministre juge-t-il utile de lancer un deuxième Plan National de la Prévention du Suicide ?

Le plan suicide dont l’objectif général vise à combattre les causes et les conséquences du suicide et à réduire les tentatives de suicide et les décès par suicide au Luxembourg, revêt une importance particulière.

Cela étant, il importe de continuer à lutter durablement contre ce fléau en insistant plus particulièrement sur la prévention du suicide. Dans la mesure où le plan national de santé mentale, qui devra intégrer le volet de la prévention, n’a toutefois pas encore été élaboré, j’estime utile de prolonger dans le temps le Plan national de prévention du suicide. 

  1. Monsieur le Ministre, peut-il indiquer combien de personnes ont visité le site d’internet « Prévention Dépression » qui s’inscrit dans le cadre de la mise en application du Plan National de la Prévention du Suicide ?

Depuis la mise en ligne du site www.prevention-depression.lu en octobre 2016, le site a été vu par 55.769 utilisateurs, soit en moyenne 47 personnes par jour durant la période du 28 octobre 2016 au 26 janvier 2020. De tous ces utilisateurs, 46,33 % se sont connectés à travers une adresse IP au Luxembourg, 20,82 % à travers une adresse IP en France, 4,26 % à travers une adresse IP en Belgique, 4,09 % à travers une adresse IP en Allemagne et 4,06 % à travers une adresse IP au Canada.

En tout, ces 55.769 utilisateurs ont vu 154.539 pages (rubriques) du site, 63,83 % en langue française, 27,72% en langue allemande, 6,27 en langue anglaise et 2,18 % en langue portugaise.

Le site comprend un auto-test de dépistage (PHQ-9) mesurant la présence et la sévérité d’une dépression. Jusqu’au 26 janvier 2020, 12.015 personnes ont répondu à ce test. Les résultats montrent que sur les 12.015 personnes ayant fait le test, 5.758 (47,9 %) ont un score indiquant une dépression sévère, 3.087 (25,7 %) un score indiquant une dépression modérément sévère, 2.219 (18,5 %) un score indiquant une dépression légère et 951 (7,9 %) un score indiquant une absence de dépression.

A cela s’ajoute le site www.prevention-suicide.lu dont les chiffres peuvent être résumés comme suit.

Depuis le recensement des statistiques du site www.prevention-suicide.lu en janvier 2015, le site a été vu par 98.672 utilisateurs, soit en moyenne 53 personnes par jour durant la période du 1er janvier 2015 au 26 janvier 2020. De tous ces utilisateurs, 27,17 % se sont connectés à travers une adresse IP au Luxembourg, 38.45 % à travers une adresse IP en France, 11,46 % à travers une adresse IP en Allemagne, 4,98 % à travers une adresse IP en Belgique et 3,09 % à travers une adresse IP en Suisse.

En tout, ces 98.672 utilisateurs ont vu 251.331 pages (rubriques) du site, 74,7 % en langue française, 25,3 % en langue allemande.

  1. Monsieur le Ministre, entend-il promouvoir d’avantage la psychothérapie comme traitement contre la dépression ? Dans l’affirmative, quelles mesures Monsieur le Ministre propose-t-il ?

Le ministère de la Santé ne compte pas promouvoir de manière spécifique la psychothérapie comme traitement contre une pathologie spécifique.

Toutefois, en ce qui concerne la promotion indirecte de la psychothérapie, on peut citer la conférence de presse du 14 janvier 2020 (Campagne « Et si j’en parlais à un psy ? » sur la promotion des métiers de santé psy, organisée par la Ligue en tant que co-coordinateur, avec le ministère de la Santé, du Plan national de prévention du suicide pour le Luxembourg (PNPSL) au sujet de l’action no 9 de ce Plan. En effet, l’action no 9 prévoit la « Promotion des métiers de la santé mentale » (médecin spécialiste en psychiatrie, psychologue, psychothérapeute, etc.) auprès du grand public pour une meilleure connaissance de leur champ d’action, pour améliorer l’accessibilité des soins et déstigmatiser la maladie mentale

 


Gusty Graas

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