Griewerfelder bei Housen entdeckt?

Den André Bauler ass gewuer ginn, datt am Moment de Service archéologique du Musée national d’Histoire et d’Arts Ausgruewungen um Terrain vun der Gemeng Housen duerchféiert. Wéi et ausgesäit goufen hei Griewerfelder aus réimescher Zäit fonnt. D’DP-Deputéiert André Bauler an Edy Mertens froen dofir beim Kulturminister Xavier Bettel no ëm wat fir Objeten et sech hei méi genau handelt an aus wat fir engem Joerhonnert dës Griewerfelder stamen. 

Question

Monsieur le Président,

Nous avons l’honneur de vous informer que, conformément à l’article 80 de notre Règlement interne, nous souhaitons poser la question parlementaire suivante à Monsieur le Ministre de la Culture:

« Venant d’apprendre que le service archéologique du Musée national d’Histoire et d’Arts est en train de réaliser des fouilles sur un site localisé sur le territoire de la commune de Parc Hosingen, nous nous permettons de poser les questions suivantes à Monsieur le Ministre de la Culture :

• De quel genre de site s’agit-il? Serait-il localisé, le cas échéant, près d’un ancien chemin romain?
• Quels sont les objets qui y ont été détectés?
• Monsieur le Ministre dispose-t-il de suffisamment de moyens budgétaires pour achever les fouilles en question?
• Est-ce que d’autres fouilles archéologiques sont programmées dans les mois à venir sur le territoire des Ardennes luxembourgeoises? Dans l’affirmative, quels seraient les sites visés ? »

Croyez, nous vous prions, Monsieur le Président, à l’assurance de notre très haute considération.

André BAULER et Edy MERTENS
Députés

Réponse à la question parlementaire n° 2440 du 3 octobre 2016 de Monsieur le Député Edy Mertens et de Monsieur le Député André Bauler concernant les fouilles sur un site localisé sur le territoire de la commune de Parc Hosingen

De quel genre de site s’agit-il. Serait-il localisé, le cas échéant, près d’un ancien chemin romain ?

En premier lieu, il est à souligner que les investigations archéologiques réalisées sur le territoire de la commune du Parc Hosingen dans le cadre de la future extension BAKO montrent l’efficacité de la mise en œuvre des nouvelles procédures d’archéologie préventive préconisées par le Ministère de la culture et le Centre national de recherche archéologique (ci-après « CNRA »). Cette démarche préventive permet aux aménageurs et aux archéologues de l’Etat de se concerter avant la phase de construction, ce qui permet d’éviter retard et surcoût en phase chantier au cas où des structures et vestiges archéologiques conservés auraient été découverts lors de la phase de diagnostic préalable.

Dans ce cadre, l’aménageur (BAKO) a pris à sa charge le financement du volet concernant les sondages diagnostics qui ont permis d’évaluer en une semaine sur près de 810 m2, le potentiel archéologique de la superficie totale à aménager sur 8100 m2.  Ces sondages s’étant avérés positifs, une fouille préventive, dont le calendrier a été préalablement déterminé de concert avec l’aménageur, a ensuite été prise en charge par le CNRA. Ces recherches ont été effectuées sous la direction scientifique du service d’archéologie gallo-romaine du CNRA pendant six semaines sur le terrain. Elles se sont achevées le 10 octobre 2016. Les données collectées seront ensuite traitées et scientifiquement exploitées en laboratoire (analyses post-fouilles).

Les fouilles préventives ont consisté à un décapage extensif sur 6450 m2. Les structures archéologiques conservées in situ mises au jour ont été fouillées et documentées selon les règles de l’art employées en archéologie, avant d’être prélevées pour être traitées et étudiées dans les laboratoires du CNRA. Ces investigations ont révélé la présence d’une nécropole gallo-romaine allant du 1er au 2e siècle après J.-C. Ce type de cimetière est généralement implanté à proximité d’une villa gallo-romaine. Dans les alentours de Hosingen plusieurs villas gallo-romaines sont répertoriées, mais aucune d’entre elles n’est en étroite relation avec la nécropole nouvellement découverte. Ces villas étaient reliées et accessibles par d’anciens chemins romains qui n’ont pas encore été reconnus à ce jour dans les environs.

Sans cette démarche préventive, ce site archéologique aurait été irréversiblement détruit sans documentation.

Quels sont les objets qui y ont été détectés ?

Suite à la découverte d’une première tombe gallo-romaine du premier siècle après J.-C. lors des sondages, seize autres structures ont pu être documentées lors des fouilles. Il s’agit de 15 tombes à incinération du 1er/2e siècle après J.-C. et de 2 structures qui évoquent des sépultures, mais ces dernières étaient vides de tout viatique. Les tombes contenaient des restes humains incinérés (analyses anthropologiques à réaliser) accompagnés d’offrandes, dont divers types de céramiques (pots, gobelets, assiettes, couvercles, bols, plats, cruches) ainsi que des objets en métal et en bois (importants travaux de stabilisation et de restauration en laboratoire à prévoir avant analyses scientifiques). Par ailleurs les analyses archéo-botaniques et archéo-zoologiques s’avéreront utiles pour préciser les offrandes alimentaires associées.

Monsieur le Ministre dispose-t-il de suffisamment de moyens budgétaires pour achever les fouilles en question ?

Les investigations archéologiques de terrain ont été financées avec les moyens nécessaires par le CNRA sur sa dotation budgétaire annuelle avec un article (02.9.12.220) dédié aux fouilles non programmées et préventives, ce qui permet une meilleure planification et réactivité auprès des aménageurs.  Les fouilles du Parc de Hosingen se sont achevées le 10 octobre dernier. Le terrain se trouve ainsi libéré de toutes contraintes archéologiques, ce qui permet le démarrage des travaux en respectant le calendrier défini initialement entre la BAKO et le CNRA.

Est-ce que d’autres fouilles archéologiques sont programmées dans les mois à venir sur le territoire des Ardennes luxembourgeoises ? Dans l’affirmative, quels seraient les sites visés ?

La base de données patrimoniale du CNRA a recensé à ce jour plus d’une centaine de sites archéologiques, toutes périodes confondues, pour le territoire des Ardennes luxembourgeoises. Il ressort que le suivi régulier des aménagements urbains et ruraux contemporains effectué en contact étroit avec les services techniques des administrations communales, permet de mieux prendre en compte la ressource archéologique dans les procédures administratives liées à l’aménagement du territoire et de compléter les connaissances scientifiques existantes.

En 2016, parallèlement aux campagnes de prospection-inventaire réalisées avec le concours des agents forestiers de l’Administration Nature et Forêts, vingt-cinq sondages-diagnostics ont été prescrits pour la région considérée par le CNRA et cinq fouilles archéologiques ont été effectuées ou sont en cours. Parmi celles-ci, aux côtés d’investigations archéologiques exploratoires menées à Vichten pour disposer de données complémentaires pour aider à décider du sort futur de ce site romain classé, des investigations ont été menées à Roullingen (Wiltz) et au Permesknupp à Kaundorf (Lac de haute-Sûre), sites auxquels s’ajoutent les trois fouilles préventives menées à Schieren au 45 rue de Luxembourg, au 139/143 route de Luxembourg (opération archéologiques en cours en bas de la pars rustica au pied du lotissement) et sur l’exceptionnelle villa gallo-romaine sise au Schlammgrecht en bord de la voie rapide B7. Le bâtiment principal de la pars urbana, villa axiale d’une imposante envergure, offre la rare particularité d’être préservé sous une importante séquence stratigraphique et de receler, notamment, les vestiges bien conservés de grandes fresques peintes d’une exceptionnelle qualité.

Dans les mois à venir, les investigations archéologiques seront notamment poursuivies par le CNRA sur les deux derniers sites archéologiques précités sis à Schieren, sur certains châteaux médiévaux (travaux d’accompagnement), auxquels s’ajouteront les nouveaux sites découverts lors des futures opérations de sondages-diagnostics préventifs.

 

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